🤲🎁 Donner, c'est recevoir

Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien !

L’arrivée du mois de décembre rime avec plusieurs choses, la neige, la féerie de Noël, trop manger et la philanthropie.

En effet, le temps des fêtes amène des cadeaux pour nos proches, mais également beaucoup de cadeaux pour les causes importantes qui nous tiennent à coeur.

On n’a qu’a penser aux initiatives de guignolées du temps des fêtes, les cadeaux pour les enfants démunis etc.

Il y a un pic significatif de dons en Décembre au Canada, 30% de tous les dons annuels sont effectués durant ce mois.

Il y a deux raisons à ça :

1. Le temps des fêtes incite à être généreux et il y a également plusieurs campagnes de sollicitations durant ce moment de l’année.

2. Raison beaucoup moins intuitive, c’est la période de l’année qui permet d’attendre le moins longtemps entre le don et la réception des avantages fiscaux.

Dans cette édition de l’infolettre, je vais aborder les multiples façons de donner et les meilleures façons fiscalement avantageuses pour que le coût du don soit réduit au maximum.

Édition #185🔖 1er décembre 2024 ⌚ Durée de lecture : 4.25 minutes

Version courte : Lecture rapide entre deux emails ⏱️

• Impact fiscal maximal : Donner des actions à gain latent peut transformer un don en un levier fiscal puissant.

• Nouveaux donateurs numériques : Les jeunes préfèrent les dons via sociofinancement et réseaux sociaux.

• Qui donne le plus ? Les 65+ et les immigrants de première génération dominent les statistiques.

• Dons en décembre : La période stratégique pour combiner générosité et optimisation fiscale.

• Choisir ses causes : Soutenir des organismes locaux ou alignés avec vos valeurs crée un double impact.

Version longue : Un 5 minutes qui en vaut la peine ! 💡

Dons de bienfaisance au Canada

• Statistiques générales sur les dons :

  • 82 % des Canadiens considèrent les organismes de bienfaisance importants.

  • Tendance : diminution du nombre de donateurs malgré l'augmentation des montants totaux.
    

• Diminution de la proportion de donateurs :

  • 51 % des Québécois font des dons en 2023, une baisse par rapport à 61 % en 2013. En 2020, seulement 46 % des Québécois donnaient, mais une reprise partielle a eu lieu en 2021 (55 %).

  • Malgré cette baisse, les dons moyens augmentent, atteignant 422 $ par donateur en 2023 (vs 308 $ en 2013).

  • L'inflation affecte les dons, mais 63 % des donateurs québécois prévoient maintenir ou augmenter leurs contributions en 2024.
    

• Motivations des dons :

  • Motivations principales : compassion, engagement envers une cause, contribution à la collectivité.

  • Les dons réagissent souvent à des sollicitations ou événements spécifiques (campagnes, catastrophes).
    

• Profil des donateurs :

  • Les 65 ans et plus sont les donateurs les plus généreux (40 % des dons, moyenne : 2 500 $).

  • Les jeunes générations préfèrent les dons en ligne et le sociofinancement.
    

• Contribution des immigrants :

  • Les Québécois issus de la première génération d’immigration sont les plus généreux, avec un don moyen de 718 $. Ils soutiennent davantage les organismes religieux et de protection des animaux.
    

• Différences régionales :

  • La région de Québec a la proportion la plus élevée de donateurs (55 %), avec une préférence pour les causes locales.

  • Montréal affiche le don moyen le plus élevé (489 $) et soutient principalement des causes nationales. Les défis sportifs y sont particulièrement populaires.
    

• Tendances numériques :

  • Migration croissante vers les dons en ligne, influencée par les médias sociaux et plateformes de sociofinancement.

  • 20 % des Canadiens ont donné via une demande reçue sur les médias sociaux.
    

• Types et causes des dons :

  • Domaines les plus populaires : santé, services sociaux, religion, éducation.

  • La plupart des donateurs soutiennent plusieurs causes (3 à 5 en moyenne).

Les aspects fiscaux des dons

Vous avez surement déjà entendu la phrase : Donner, c’est recevoir. Dans l’univers des dons de charité c’est 100% vrai.

Les dons sont souvent rattachés à des reçus fiscaux qui permettent d’avoir accès à des crédits d’impôt.

Afin de s’assurer que l’organisme est en mesure d’émettre des reçus pour dons. Il est possible de consulter la liste des organismes enregistrés sur ce site.

L’avantage fiscal de faire des dons de charité est un crédit pour dons pour les particuliers et une déduction pour les sociétés.

Le calcul du crédit pour les particuliers est un peu complexe. Il y a quatre taux possibles

• Pour les dons de 200 $ et moins : 32,53%

• Pour les dons de 200 $ et plus et 126 000 $ de revenus et moins : 48,22 %

• Pour des revenus entre 126 000 $ et 246 752 $ : 49,97%

• Pour des revenus qui excédent 246 752 $ : 53,31%

À mon avis, le palier de 200 $ ne fait aucun sens. Il devrait au contraire être très élevé pour encourager les gens à donner.

Tout dépendamment du montant donné, il peut donc être avantageux de reporter le crédit. C’est également possible de combiner les dons entre conjoints pour maximiser le seuil.

Plus près on est de la fin de l’année, plus vite c’est possible de toucher l’avantage fiscal qui vient avec le don. C’est donc aussi pour ça que les gens donnent beaucoup en décembre.

Dons de titres à gain latent

C’est vraiment le Saint-Graal de l’efficacité fiscale d’un don.

Je parle ici de donner des actions qui ont fortement monté.

Ça a deux effets, on obtient un reçu pour dons pour l’entièreté du montant donné et en plus on annule de gain en capital sur le titre.

Par exemple, quelqu’un qui a fait un coup de circuit avec Nvidia et que ses actions qu’il a acheté 1 000 $ valent maintenant 10 000 $.

• S’il les vendait, il aurait à payer un gain en capital de 9 000 $. Avec un taux d’imposition à 50% ça représente un impôt de 2 250 $.

• En les donnant, il évite cet impôt et reçoit un reçu pour don de 10 000 $ d’une valeur de 4790 $.

• Son don de 10 000 $ lui a donc couté.

  • 10 000 $

  • Moins : Économie gain en capital (2 250 $)

  • Moins : Crédit pour dons (4 790 $)

  • Plus : Coût d’achat des actions 1 000 $

    • Total : 3 960 $

C’est donc une économie fiscale de 60,40% !

S’enrichir en donnant ?

Ce genre de calcul peut amener à se demander si c’est possible de faire de l’argent en donnant ?

Malheureusement non, bien qu’on tente toujours de maximiser le montant donné avec la fiscalité, ce n’est pas possible de faire de l’argent en donnant.

Le plus près qu’il est possible de baisser c’est avec le crédit additionnel de 25 % pour un don important en culture. (De 5 000 $ à 25 000 $)

Donner pour quelles causes ?

Pour ça, il n’y a certainement aucune réponse certaine.

Personnellement, j’aime bien regarder pour des organismes qui sont près de moi et près des gens. Par exemple, un service communautaire de quartier.

Toutes les causes sont nobles et les organismes de charité doivent respecter des règles strictes de bonne utilisation de l’argent. Toutes leurs finances sont publiques.

Il n’y a aucun inconvénient à faire plusieurs dons plus petits pour diversifier notre impact philanthropique.

Ce ne sera pas moi qui va pouvoir te dire à qui donner, mais je suis convaincu que tu as des causes qui te tiennent à coeur. Il suffit de commencer à donner pour voir que ça fait beaucoup de bien à soi-même également.

Nouvelles de la semaine

S&P 500 à 6 000 $ : Le S&P 500 brise un nouveau record en dépassant le seuil psychologique du 6 000 $.

Les marchés ont bien performé dans l’ensemble. Quelques actions technologiques commencent à avoir de la difficulté à répondre aux attentes très élevées des investisseurs.

• S&P 500 : 1,49 % 📈

• Nasdaq : 1,06 % 📈

• Russell 2000 : 2,64 % 📈

• TSX 60 : 0,83 % 📈

• Bictoin : 4,5 % 📈

📦⚠️ Tarifs douaniers de 25 % : Donald Trump menace d'imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens, une mesure visant à limiter l'immigration illégale et les drogues, mais qui pourrait avoir des conséquences économiques majeures pour le Québec, notamment une hausse des coûts, une déstabilisation des entreprises exportatrices et la perte d'emplois.

❌💸 Pas de chèques de 250 $ : Le gouvernement Trudeau a retiré temporairement du projet de loi le chèque de 250 $ destiné aux travailleurs pour se concentrer sur un congé de TPS, tout en laissant la porte ouverte à des ajustements futurs pour inclure les retraités et d'autres groupes vulnérables.

🏢⏳PME contre l’abolition temporaire de TPS : La suspension temporaire de la TPS, prévue du 14 décembre au 15 février 2025, suscite une forte opposition des PME, qui dénoncent des coûts administratifs élevés, un manque de temps pour s’adapter et des avantages disproportionnés pour les grandes entreprises. Il demandent une compensation pour couvrir les frais liés à sa mise en œuvre.

📬✊ La grève s’allonge chez Postes Canada : Le gouvernement Trudeau averti que la grève à Postes Canada, entamée le 15 novembre, pourrait se prolonger en raison de divergences majeures entre les parties et écarte pour l’instant toute intervention pour imposer un règlement.

🏠🔍 Inflation américaine : L’inflation a rebondi à 2,3 % en octobre aux États-Unis, alimentée par la hausse des prix des services, tandis que les mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump et la prudence de la Fed suscitent des inquiétudes quant à de nouvelles pressions inflationnistes.

🕊️🌍 Cessez-le-feu au Liban : Israël a approuvé un cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban après plus d’un an de conflit, bien que des tensions subsistent et que la trêve, soutenue par les États-Unis et la France, prévoit un retrait mutuel des forces armées du sud du Liban pour permettre le déploiement de l’armée libanaise.

📊⚠️ Augmentation du déficit fédéral : Le déficit fédéral du Canada a atteint 13 milliards de dollars au premier semestre, en hausse par rapport aux 8,2 milliards de l'an dernier, en raison de l'augmentation des dépenses de programme et des frais de la dette publique, malgré une hausse des revenus.

Bonne journée et à dimanche prochain !

 Hubert Côté

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