💵🏢 Québec inc. : Made in USA

Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien ! 🙂 

C’est reconnu, les Américains ont du flair en affaires.

L’ultime économie capitaliste, dominée par le libre marché, a permis aux investisseurs de prospérer depuis des décennies.

En effet, le pays a la troisième moyenne la plus élevée en termes de richesse par habitant. Derrière seulement, la Suisse et le Luxembourg, deux très petits pays comparés aux États-Unis.

Je tiens quand même à souligner qu’au niveau de la richesse médiane, Oncle Sam arrive à la 15ième place, derrière le Canada à la 11ième place. Cette asymétrie dans la distribution souligne les grandes inégalités au sud de la frontière.

Cette asymétrie fait en sorte qu’il y a certaines personnes qui ont beaucoup d’argent à investir. Le secteur financier très fort, rempli de fonds d’investissement en équité privée, rend le marché très compétitif.

De plus en plus, ce capital s’investit au nord de la frontière, le Québec n’y échappe pas.

Des avantages majeurs sont recherchés par les investisseurs américains. Au lieu de se faire racheter nos entreprises, pourquoi pas en profiter par nous même ?

Édition #180🔖 27 octobre 2024 ⌚ Durée de lecture : 4.10 minutes

Version courte : Lecture rapide entre deux emails ⏱️

• Proximité stratégique : Le Québec se trouve aux portes des États-Unis, facilitant les échanges et réduisant les coûts logistiques pour les entreprises américaines.

• Coûts d’exploitation réduits : Des salaires plus bas, une énergie verte à faible coût, et des loyers compétitifs offrent un avantage économique indéniable.

• Main-d'œuvre bilingue et qualifiée : Montréal abrite un vaste bassin de diplômés, avec une capacité à travailler en français et en anglais, idéal pour des ambitions internationales.

• Fiscalité compétitive : Des crédits d'impôt attractifs et des taux d’imposition avantageux permettent de maximiser les marges des entreprises.

• Moins de concurrence, plus d’opportunités : Un marché moins saturé offre des occasions uniques pour des acquisitions avantageuses.

• Pourquoi ne pas en profiter ? : Alors que les avantages sont évidents, le manque de repreneurs laisse les portes grandes ouvertes aux investisseurs étrangers. Libe s’engage à rendre le repreneuriat plus accessible pour inverser cette tendance.

Version longue : Un 4 minutes qui en vaut la peine ! 💡

Premièrement pourquoi est-ce que les Américains sont intéressés par les entreprises du Québec ?

1. Proximité géographique : Le Québec est situé à proximité des États-Unis, ce qui facilite les échanges commerciaux et les collaborations. Cette proximité permet aux entreprises américaines de réduire les coûts de transport et de profiter de leur chaîne d'approvisionnement déjà en place tout en accédant à de nouveaux marchés.

   
   

2. Coûts d'exploitation plus bas : Le Québec bénéficie de coûts d'exploitation plus faibles que les États-Unis, notamment en ce qui concerne les salaires, l'énergie et les loyers. Par exemple, les coûts de la main-d'œuvre sont en moyenne 34 % inférieurs à ceux des États-Unis et 16 % de moins que la moyenne du G7.
   

   Les coûts d'électricité sont très avantageux et l’énergie verte permet aux entreprises d’atteindre leurs objectifs environnementaux plus facilement.
   
   Ces coûts réduits permettent aux entreprises de fonctionner de manière plus économique, ce qui peut se traduire par des évaluations de prix de vente plus compétitives pour les acheteurs étrangers​.

   
   

3. Main-d'œuvre qualifiée et bilingue : Le Québec possède une main-d'œuvre éduquée et bilingue ce qui constitue un atout majeur pour les entreprises américaines cherchant à établir des bases internationales. La capacité des travailleurs québécois à opérer dans les deux langues est particulièrement précieuse pour les entreprises qui visent à se développer dans des marchés européens.
   
   L’accès à l’éducation fait également en sorte que le Québec possède une main-d'œuvre parmi les plus qualifiées au monde. C’est à Montréal que l’on retrouve le plus important bassin de nouveaux diplômés universitaires au Canada, soit plus de 50 000 personnes par année.
   
   

4. Fiscalité avantageuse : Le Québec offre des taux d'imposition compétitifs et des crédits d'impôt attractifs, notamment dans les secteurs technologiques et manufacturiers. Ça permet d’avoir des marges bénéficiaires intéressantes.
   
   D’autres avantages fiscaux, comme le crédit d'impôt pour investissements qui permet d’obtenir jusqu’à 45 % pour l’acquisition de matériel de fabrication et transformation.
   
   Ça peut paraître surprenant puisqu’on est fortement imposé au niveau personnel, mais pour les entreprises, le Québec offre des taux d’imposition très compétitifs. Ils sont même plus faibles que les États-Unis, la France et plusieurs autres pays.
   
   

5. Opportunités liées à la démographie : Le vieillissement de la population entrepreneuriale au Québec signifie qu’un nombre croissant d'entreprises sont mises en vente. Cette situation ouvre la porte à des acquisitions pour des investisseurs étrangers, y compris des Américains, qui peuvent obtenir des entreprises bien établies et profitables à un prix compétitif​.

   
   

6. Moins de concurrence pour les transactions : Le marché canadien, et particulièrement québécois, est moins concurrentiel en matière de fusions et acquisitions par rapport aux États-Unis. Cela peut permettre aux acheteurs de négocier des prix plus avantageux, car il y a moins de pression pour conclure des transactions rapidement à des prix élevés.

Pourquoi est-ce qu’on n’en profite pas ?

Si nos entreprises font des intéressés partout dans le monde, pourquoi est-ce qu’on n’en profite pas nous-mêmes ?

Tous ces avantages sont très intéressants et plusieurs programmes sont en place pour faciliter le repreneuriat.

Par contre, l’enjeu principal reste le manque de repreneur.

C’est pour cette raison que le Fonds de solidarité FTQ a mis en place une collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce afin de préparer et former 1000 repreneurs et cédants d’ici cinq ans.

Malgré tout, les joueurs comme Investissement Québec et le Fonds de solidarité FTQ ont du mal à rivaliser avec les capitaux étrangers qui cherchent à acquérir des entreprises locales.

Malgré les milliards injectés dans les entreprises québécoises, l’abondance de capitaux étrangers rend la compétition rude. La stratégie du Fonds FTQ consiste à offrir des « solutions québécoises » en identifiant à l'avance les entreprises susceptibles de vendre et en collaborant avec les entrepreneurs pour garder ces entreprises au Québec.

Les entrepreneurs conservent tout de même le dernier mot sur la vente de leurs entreprises et la compétition reste rude face aux offres attrayantes venant de l'extérieur.

Le revers de la médaille

Bien que l’on mette souvent l’accent sur les entreprises québécoises rachetées par des investisseurs étrangers, les entreprises d’ici parviennent aussi à tirer leur épingle du jeu en achetant à l'étranger.

Entre 2018 et 2024, les entreprises québécoises ont acquis 527 sociétés à l’extérieur, contre 368 cédées à des intérêts étrangers ou au reste du Canada. Cette réalité, moins médiatisée, montre une dynamique où les entreprises québécoises, malgré la pression des capitaux étrangers, réussissent à croître à l’international.

Toutefois, il faut garder en tête que les achats d’entreprises québécoises par des intérêts étrangers sont souvent de plus grandes tailles.

Tirer son épingle du jeu

Le nombre d’opportunités de rachat d’entreprises au Québec n’a jamais été aussi important. Les conditions économiques de notre province en font aussi un endroit de choix pour prospérer en affaires.

Les Américains l’ont bien compris en achetant nos entreprises. Pourquoi pas faire pareil ?

C’est la mission que nous avons avec Libe. Permettre à tout le monde de profiter de cette grande richesse. Démocratiser le repreneuriat pour que tu puisses tirer ton épingle du jeu même si tu n’es pas né dans une famille d’entrepreneurs.

📉💸 Baisse de la bourse : La semaine a été généralement baissière pour la bourse, le secteur de la technologie a moins écopé avec une performance particulièrement marquée pour Tesla. (+21,97%)

• S&P 500 : -0,84 % 📉

• Nasdaq : 0,38 % 📈

• Russell 2000 : -2,97 % 📉

• TSX 60 : -1,57 % 📉

🏦📊 Baisse de taux : La Banque du Canada a réduit son taux directeur pour la quatrième fois consécutive, avec une baisse notable de 50 points de base et prévoit d'autres diminutions à venir en fonction de l'évolution économique.

🏠🔨 Les taux ne suffisent pas pour l’immobilier : Les mises en chantier sont en hausse au Québec, soutenues par les baisses de taux d’intérêt et des incitatifs financiers. La construction reste tout de même freinée par les délais administratifs, le manque de main-d'œuvre et le coût de la TVQ sur les logements neufs.

⚡️🔋 Northvolt en difficultés : Québec négocie avec Goldman Sachs pour éviter de céder des garanties sur ses actifs liés à Northvolt, tout en cherchant des solutions pour protéger son investissement. Les critiques de l’opposition sont fortes accusant le gouvernement de jouer au casino avec des fonds publics.

🛂🔻Baisse de l’immigration : Le gouvernement de Justin Trudeau a annoncé une réduction significative des cibles d'immigration pour les trois prochaines années afin de ralentir temporairement la croissance démographique et donner aux gouvernements le temps de renforcer les investissements dans les soins de santé, le logement et les services sociaux.

🚗🚀 Rebond de Tesla : Tesla a surpris le marché en annonçant un bond de ses bénéfices au troisième trimestre, avec un bénéfice net de 2,18 milliards de dollars américains dépassant les attentes des analystes grâce à un coût de revient par véhicule à un plus bas historique, ce qui a fait grimper son action de plus de 8 % sur la nouvelle.

📈🥇 Nvidia au sommet : La capitalisation boursière de Nvidia a brièvement dépassé celle d'Apple, plaçant les deux entreprises au coude-à-coude pour le titre d'entreprise la plus valorisée au monde.

📮✉️ Grève de Postes Canada : Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP), représentant 55 000 employés, a obtenu un mandat de grève de plus de 95 % de ses membres, permettant une grève possible dès le 3 novembre si les négociations avec Postes Canada n'aboutissent pas.

Bonne journée et à dimanche prochain !

 Hubert Côté

Avertissement

Veuillez effectuer vos propres recherches avant d'investir. Les informations présentées sur ces éditions de Libe vous sont communiquées à titre purement informatif et ne constituent pas un conseil d’investissement. Hubert et l'équipe de Libe ne sont pas responsables de vos achats/ventes d'actions et refusent toute forme d'implication sur vos décisions financières.