💵🤔 Est-ce que la taille compte ?

Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien !

Après les jokes de mononcles du temps des fêtes, c’est à mon tour.

J’ai très hâte de voir si ça fera augmenter le taux d’ouverture. Tu te doutes surement que je ne parlerai pas de verges aujourd’hui. En effet, il y a déjà beaucoup trop de concurrence dans sur le sujet au Québec.

Ce que je voulais aborder aujourd’hui, c’est la taille des entreprises, mieux connu sous le terme market capitalisation.

Particulièrement des caractéristiques de certaines entreprises qui ont tendance à surperformer.

Ce ne sera donc pas des théories financières abstraites, mais bien des méthodes que tu peux utiliser dès maintenant dans ton portefeuille afin d’augmenter tes rendements.

Édition #192🔖 19 janvier 2025⌚ Durée de lecture : 6.28 minutes

Version courte : Lecture rapide entre deux emails ⏱️

1. Surperformance historique des petites entreprises : Depuis 1950, les petites entreprises américaines (small-caps) ont surperformé les grandes capitalisations de 1,8 % par an en moyenne.

2. Pourquoi intégrer les small-caps à votre portefeuille ? : Elles génèrent souvent des rendements élevés grâce à leur capacité à croître.

3. Approche stratégique avec le modèle à cinq facteurs : Les primes factorielles, comme la taille et la profitabilité, récompensent les investisseurs sur le long terme.

4. Limites et solutions : Les meilleurs ETF small-cap value sont en dollars américains, entraînant des coûts de conversion. Les solutions canadiennes ou les FNB tout-en-un sont une alternative accessible et simple.

5. Un pas plus loin : investir dans l'équité privée : Ces mêmes concepts sont applicables aux entreprises privées. Les PME au Québec offrent des opportunités incomparables avec des prix d’achat attractifs. Contrairement à la bourse, ces investissements permettent un contrôle direct et une maximisation des rendements. C’est pourquoi j’ai décidé personnellement de tourné mon focus vers ce type d’investissement.

Version longue : Un 5 minutes qui en vaut la peine ! 💡

Surperformance des actions de petite taille

Historiquement, les actions de petite taille ont surperformé les actions de grande taille. L’histoire récente est très favorable aux grandes capitalisations, particulièrement dans le secteur de la technologie.

Toutefois, depuis 1950, les actions de petite taille américaines ont surperformé de 1,8 % annualisé. Sur ce graphique, les actions small cap sont la ligne du haut suivi des actions américaines large cap.

Il y a quand même une logique très intuitive derrière ces résultats. Les petites entreprises, de par leur taille, ont plus de potentiel de croissance devant eux.

Il y a également le fait que ces entreprises sont plus risquées, la prime de risque demandée par le marché est donc plus élevée.

Ça se reflète par une volatilité plus élevée et une sensibilité plus élevée aux chocs boursiers.

Tu peux consulter une analyse détaillée du profil de risque/rendement en cliquant ici.

C’est quoi un small cap ?

Un small-cap (ou petite capitalisation) en bourse désigne une entreprise cotée dont la valeur de marché est relativement faible, généralement comprise entre 300 millions et 2 milliards de dollars. Ces entreprises sont souvent plus jeunes, en croissance, et présentent un potentiel de rendement élevé, mais elles comportent aussi un risque plus élevé, car elles peuvent être plus sensibles aux fluctuations économiques et moins stables que les grandes capitalisations (large-cap).

Investir dans des small-caps peut offrir des opportunités intéressantes pour les investisseurs prêts à prendre plus de risques en échange d’un potentiel de croissance plus élevé.

Même si le risque est plus élevé, il y a des preuves empiriques qui démontrent que ce risque est rémunéré et qu’il amène un rendement non corrélé aux mouvements du marché. Inclure ces expositions dans un portefeuille permet d’avoir un meilleur rendement ajusté au risque.

Pourquoi investir avec une approche à cinq facteurs ?

Introduction au modèle à cinq facteurs

Le modèle à cinq facteurs est une manière de comprendre ce qui influence le rendement des investissements. Chaque facteur représente une caractéristique clé des entreprises qui explique pourquoi certains investissements rapportent plus. Les cinq facteurs sont :

• Bêta du marché : cela mesure à quel point un investissement suit les fluctuations générales du marché.

• Taille de l’entreprise : les petites entreprises (small caps) ont souvent plus de potentiel de croissance, mais elles sont aussi plus risquées.

• Valeur relative : les entreprises sous-évaluées, ou "bonnes affaires", tendent à offrir des rendements supérieurs.

• Profitabilité : les entreprises avec des bénéfices solides sont souvent de meilleurs investissements.

• Investissement : celles qui gèrent leur croissance de manière prudente et efficace ont tendance à mieux performer.

Ces facteurs ne sont pas des garanties, mais ils aident à expliquer les différences de rendement entre portefeuilles.

Les primes de facteur

Les primes factorielles sont comme des "récompenses" pour avoir investi dans des entreprises qui correspondent à ces caractéristiques. Par exemple :

• Les petites entreprises, bien qu’un peu plus risquées, offrent souvent un rendement supérieur à long terme.

• Les entreprises rentables ou bien gérées financièrement génèrent généralement de meilleurs résultats.

Ces primes se basent sur des études historiques et montrent que certaines approches d’investissement peuvent être plus payantes que d’autres.

Résilience des primes

Les primes de facteur ne fonctionnent pas toujours en ligne droite. Parfois, un facteur, comme la taille des entreprises, peut être moins performant sur quelques années, mais un autre facteur, comme la profitabilité, compensera. Sur le long terme, ces facteurs ont montré leur fiabilité pour améliorer les rendements.

Diversifier ses investissements en tenant compte de plusieurs facteurs, c’est combiner plusieurs forces pour réduire les risques et augmenter les rendements même si certains facteurs traversent des périodes moins favorables.

Filtre de profitabilité

Les actions de petite taille en moyenne ont tendance à surperformer. Toutefois, dans ce créneau, il y a énormément d’entreprises qui ne sont pas profitables.

C’est de plus en plus vrai, avec la dernière décennie qui a amené du capital très accessible et peu cher. Ça a créé une vraie pandémie d’entreprises “zombie”.

Les entreprises zombies sont généralement définies comme des sociétés qui n’ont pas réussi à tirer suffisamment d’argent de leurs activités au cours des trois dernières années pour payer ne serait-ce que les intérêts sur leurs emprunts.

Il y a une quantité assez élevée de ces entreprises zombie dans les indices de petite capitalisation, mais qui veut ce genre d’investissement dans son portefeuille ? Personne.

C’est donc là que viennent en jeu les filtres. Plus précisément les filtres quantitatifs selon des critères bien définis.

L’idée est de garder dans le lot seulement les entreprises rentables qui génèrent des profits.

Comment mettre ça en place dans un portefeuille ?

Il y a principalement deux gestionnaires de portefeuilles qui mettent en place ces façons d’investir avec un filtre de profitabilité.

• Dimensional Fund Advisor

• Avantis Investors

Avantis a été créé par des anciens employés de Dimensional qui voulaient mettre en place ces stratégies sous forme de ETF. Les fonds communs de Dimensional sont donc beaucoup plus vieux, mais Avantis a les plus anciens ETF.

Depuis, Dimensionnal a fait des versions ETF de ces stratégies. Il semble tout de même avoir des différences entre les deux firmes. De ce que je peux voir, Avantis semble appliquer les filtres de manière plus agressive. Le résultat est donc un rendement meilleur avec plus de risque.

Pondération dans un portefeuille

Même si les rendements espérés sont meilleurs, l’idée n’est pas d’aller à 100 % dans ce type de stratégie. La pleine valeur de cette approche est surtout en faible pondération dans un portefeuille en permettant d’augmenter le rendement espéré avec peu de volatilité additionnelle.

Théoriquement, quelqu’un qui voudrait augmenter son rendement au maximum sans se soucier de la volatilité pourrait investir à 100% dans un FNB Small-Cap Value. Toutefois, il devrait endurer des longues périodes de sous performance comme la décennie passée ainsi qu’une forte volatilité.

Une approche plus censée est d’inclure des expositions à ces classes d’actif de façon plus modeste.

C’est l’appproche qui est prise par Ben Felix, un gestionnaire de portefeuille et youtuber canadien très qualifié sur le sujet. Voici un portefeuille modèle qu’il a monté pour avoir une exposition à ces facteurs. Clique sur l’image pour avoir tous les détails.

Comme on peut voir dans le graphique ci-dessous, la performance depuis 2000 est plus élevée malgré les années 2010 qui ont été favorables aux grandes sociétés de technologie. De 2000 à 2010, les actions Small-Cap value ont fortement surperformées.

Bémol à considérer

L’implémentation de cette stratégie peut ajouter une certaine complexité et des coûts. Particulièrement par rapport à la devise.

Malheureusement, les meilleurs ETF qui mettent en place cette stratégie sont seulement disponibles sur le marché américain en dollars US. Pour de l’instissement à plus court terme, tous les gains de la stratégie pourraient être effacés par une conversion de devise.

Il est très bien également d’opter pour une solution plus simple comme l’investissement dans des FNB cotés sur le marché canadien et même des FNB tout-en-un.

Pour ceux qui veulent en apprendre plus

J’ai appris sur cette approche d’investissement grâce à Ben Felix qui a une excellente chaine youtube ainsi qu’un podcast sur l’investissement.

Il aborde les sujets d’une façon très rationnelle et scientifique. Ça peut parfois faire des vidéos techniques un peu plus difficiles à suivre, mais ça en vaut la peine.

Pour aller une étape plus loin et augmenter encore plus tes rendements

Le même concept peut être poussé encore plus loin en sortant de l’univers des actions cotées en bourse.

L’équité privée offre actuellement des opportunités incomparables à ce qu’on peut trouver en bourse.

Des centaines d’entreprises de petite taille avec un bon potentiel de croissance et des prix d’achat très attractifs sont à vendre actuellement au Québec.

Personnellement, j’ai décidé d’enlever mon focus de la bourse pour me concentrer dans ces opportunités d’investissement qui maximisent mes rendements. Lis cette infolettre pour mieux comprendre l’énorme avantage des entreprises privées par rapport à l’investissement boursier.

Nouvelles de la semaine

Semaine de hausse : Le secteur financier est particulièrement performant cette semaine. Les profits solides des grandes banques, la reprise des fusions-acquisitions et le ralentissement de l'inflation ont boosté la performance du secteur cette semaine. Des actions comme Apple et Eli Lilly and Company ont moins bien performé. Cette dernière ayant révisée à la baisse ses prévisions d'activités. Les small-caps et le Bitcoin ont particulièrement bien performés.

• S&P 500 : 3,80 % 📈

• Nasdaq : 4,12 % 📈

• Russell 2000 : 5,15 % 📈

• TSX60 : 2,31 % 📈

• Bitcoin : 10,81 % 📈

🌍🕊️ Cessez-le-feu : Israël et le Hamas ont conclu un cessez-le-feu à Gaza, prévoyant la libération d’otages et de prisonniers après 15 mois de guerre meurtrière, grâce à une médiation internationale. La reconstruction du territoire dévasté pourrait prendre 15 ans et l'avenir politique reste incertain.

🇨🇦🇺🇲 Tarifs américains : Justin Trudeau, en réunion avec les provinces, affirme que «tout est sur la table» en réponse aux menaces tarifaires, y compris des mesures touchant le secteur de l'énergie. Les discussions visent à élaborer une stratégie unifiée pour défendre l'économie canadienne. François Legault avertit les Américains que les tarifs douaniers envisagés par Donald Trump nuiraient autant aux États-Unis qu'au Canada. Il insiste sur l'importance d'une collaboration économique nord-américaine pour éviter une escalade des tensions commerciales.

🚀🌌 Jeff Bezos dans l'espace : Blue Origin, l’entreprise spatiale de Jeff Bezos, a réussi son premier vol orbital grâce à la fusée New Glenn. Bien qu’elle ait perdu le propulseur réutilisable, ce lancement marque un tournant pour l’industrie spatiale privée, renforçant la concurrence avec SpaceX. Des contrats majeurs, dont une mission vers Mars, sont déjà signés.

💼🗳️ Taux d'inclusion des gains en capital : Pierre Poilievre promet qu’un gouvernement conservateur abolirait l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital introduite par les libéraux, qualifiant cette mesure de "taxe anti-emploi". Actuellement en suspens au Parlement, cette hausse impose une charge fiscale accrue aux entrepreneurs, médecins et agriculteurs, selon lui.

💵📊 Fin du resserrememt quantitatif : La Banque du Canada prévoit de terminer le resserrement quantitatif d'ici juillet 2025, réduisant ses réserves à une fourchette cible de 50 à 70 G$. Après cela, elle reviendra à une gestion traditionnelle de son bilan, avec des achats d'actifs pour soutenir la monnaie en circulation, sans stimuler directement l'économie.

⚖️🐦 Poursuites contre Musk : La SEC poursuit Elon Musk pour ne pas avoir déclaré à temps l'acquisition de 5 % des actions de Twitter en 2022, permettant un achat à un prix artificiellement bas. Cette omission aurait évité à Musk de payer 150 millions de dollars supplémentaires, ajoutant une nouvelle controverse à l'acquisition de Twitter.

Bonne journée et à dimanche prochain !

 Hubert Côté

Avertissement

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